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Justine
Justine


Race du personnage : Démone

Épreuve 6 - Séduction [gagnant rebelles] | Mar 12 Mar - 0:34

Comme vous avez ASSURÉ pour l'épreuve 5, je vous lance une épreuve Bonus

Comme dans toute bonne conquête il faut se faire aimer des locaux où l'on met le pied... alors votre défi mes Casanova... séduisez-nous de la meilleure des façon possible. Tous les coups... les barres, les menottes sont permises.

Amusez-vous j'attends vos réponses avec impatience dans 7 jours 23h59 maximum bizou mes amours
Ketsueki Gōruden
Ketsueki Gōruden



Re: Épreuve 6 - Séduction [gagnant rebelles] | Ven 15 Mar - 22:05

L'Amérique du Sud. C'est étrange, je n'y ai jamais mis les pieds avant, de mon premier vivant je veux dire. Pas plus que lors de ma seconde vie. Et je ne découvre ce coin du Monde que maintenant, aux ordres d'une Rébellion qui, je l'espère, a fait le bon choix de se décider à agir maintenant. Je doute. Beaucoup. Mais je n'ai pas de meilleur plan, j'ai beau penser plus ou moins ouvertement, que si nous ne sommes qu'une Rébellion, c'est pour une bonne raison. Nous ne sommes pas capable de tenir des territoires. Alors nous aurions beau profiter de cette capture pendant le chaos de la récupération, une fois calmement installés dans leurs propres parties du continents, les armées de Mephisto ne feront que marcher sur ce que nous avons obtenus, pour récupérer leur du.
Mais j'agis, je suis cette Rébellion pour une bonne raison. J'ai confiance dans le fait qu'elle fera bouger les choses, qu'elle finisse par s'éteindre ou non, ne changera pas l'impact qu'elle aura eu. Et si je peu participer à cet impact, alors j'en suis.
On approche de la ville que nous allons utiliser comme point d'arrêt, je vais ranger ce journal alors. On m'a demandé de participer aux diplomaties, mais pas en tant que grand officiel. On veut surtout que je m'assure de la collaboration, par des moyens que je jugerais nécessaire. Tout sauf l'hostilité cela dit, en gros, on me laisse peu de choix. Je dois me faire bien voir, pour ensuite faire bien voir la Rébellion. On m'a donné quelques informations, sur l'influence de chacun, grâce à des premiers repérages. Le reste, ce sera de l'improvisation cela dit.
Et pour l'occasion cela dit, je préfère y aller en 'Elle'. Les jolies minois, même si ils restent les mêmes indépendamment de leur genre, sont parfois et souvent même, mieux accueillis lorsque leur voix et leur corps vont de paire. Bref. Je reprendrais plus tard. J'ai besoin de tenir ces rapports, ça me déstresse.

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Midi tapante. Lorsque la caravane improvisée des rebelles finissaient par atteindre le village, ou la ville, difficile d'estimer sa taille dans ces régions tropicales où la forêt laissait place à la jungle presque. Les villes parfois entièrement postées à l'orée, ou à l'intérieur de ces fameuses zones humides et pourtant vitales.
Bien entendu, l'arrivée des rebelles était prévue, le contact avait été établi, et c'est au milieu de l'endroit, de la place, que la réunion des Leaders se faisaient. Le reste commençait à décharger, préparer les tentes autour de "l'agglomération" si quelqu'un pouvait appeler cela ainsi. Et bien entendu, un petit cortège se chargeait, avec la Sainte à l'intérieur, de rencontrer le maire. Se tenant non loin derrière le représentant d'Archibald, la tête blonde oscillait du regard déjà, de maison en maison, de visage en visage, offrant quelques sourires presque faussement timides, mais malgré tout d'une démarche assurée et la tête haute.
Vêtue pour l'occasion d'une tenue assez légère, souple, pour ne pas coller à la peau en cette chaleur et humidité oppressante, la Parangon de l'Espoir qui cacherait volontiers ses origines pour le moment, reflétait un peu la lumière. D'un blanc cassant avec le reste des hommes d'armes qui se déplaçaient comme une armada entraînée, malgré leurs origines de toute évidence multiples et souvent bien loin de toute armée entraînée, la jeune demoiselle était à la fois l'envoyée de la paix, et une des représentante donc. Silencieux cela dit, saluant simplement avec politesse le chef du village, elle suivait le pas à l'intérieur de son hôtel de ville. Restant debout lorsque la discussion s'entamait dans le bureau, elle finissait enfin par repérer celle qu'elle avait tirée de ses réflexions, comme sa cible principale.
Un jeune homme se tenant non loin de son père, le maire. Le fils du chef donc, une cible assez évidente, mais qui saurait parfois être parfaitement fantoche. Néanmoins, c'était justement les premiers repérages, qui avaient fait deviner l'intérêt, apparemment influent auprès de son père vieillissant, ce serait donc un réel 'roi' en devenir qu'elle allait devoir se mettre dans la poche. S'assurer de son caractère amical serait vital pour la suite de l'invasion après tout.

Les présentations faites par les deux leaders, la demoiselle attendait que soit présenté le fameux fils, pour lever discrètement une petite main devant elle, paume tirée en avant, pour secouer d'une salutation bien plus intime et bien moins officielle que le ton de l'entretien était sensé prendre. Un sourire radieux et gêné presque, tandis qu'elle se donnait l'image d'une femme qui ne savait pas trop quoi faire à sa place actuelle. Celle d'une influente qui n'était pas nécessairement à sa place d'après elle, mais qui était parée de bonnes intentions. Elle espérait au moins, cela dit, qu'en plus d'être influent, le jeune homme en question, était capable de décrypter des inconnus. Et également de ressentir les choses comme n'importe qui.
La discussion, entre temps, était plate. Les banalités de l'accueil, les remerciements tout aussi naturels de leur côté. Et c'est avec un regard qui s'éloignait totalement de toute intérêt pour ce fameux entretien, que la tête blonde observait la pièce. D'une innocence presque naturelle, observant les tableaux, les meubles. La décoration originale, pour quelqu'un qui n'était jamais venue dans ce coin du monde, et n'en avait plus entendu parler, ni vu les prémices à la télé, depuis bien, bien des années.
Du reste, c'est avec de nouvelles salutations franches et plates, que la troupe s'inclinait de plus belle, annonçant leur besoin d'aller s'assurer que le débarquement général se passait bien, que tout le monde repartait. Elle à son tour, se tenant toujours bien droite, et offrant un sourire radieux à celui qu'elle approcherait probablement bientôt, un banquet qu'elle saurait utiliser à son avantage dès le lendemain.

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Je pense avoir fait bonne impression. Ne pas m'immiscer dans les dialogues faisait parti de la condition. Mais utiliser les rencontres officielles pour me faire bien voir, et surtout me faire repérer par les officiels en face, était une idée que j'avais soumise. Acceptée rapidement pour me laisser le champ libre, j'ai pu découvrir le fameux fils du Maire. Melros. Ça sonne bien, ça sonne assez typique du pays je dirais.
Bref, je lui ai souris, je l'ai saluée comme une femme, et pas comme une lieutenant avec un balai dans le cul. De quoi mettre un peu d'intimité, et j'espère ce soir, lui donner l'envie de discuter à cœur ouvert, et pas comme deux politiques qui s'essayent à se voler des informations sans trop en dévoiler de leur côté.
Du reste, j'ai pu faire le tour du village. Parler aux gens. Les aider un peu, même si la majorité demandaient à ce que je 'ne me fatigue pas pour eux'. La politesse habituelle en fait, mais j'utilisais l'excuse d'être intriguée par leurs cultures diverses pour continuer à participer. Cuisine un peu. Rangement. Fabrication. J'ai touché à tout, et j'ai rencontré plus de monde aujourd'hui, que depuis le début de ce voyage...
M'enfin. L'heure du dîner approche. C'est l'occasion de continuer à sympathiser. Et de trouver mon futur compagnon de séjour.

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Et le banquet se passait. Extérieur, de toute évidence, bien trop de monde pour une salle, même une grande salle commune. Des tables alignées, des plats étalés, des assiettes et des bols qui se transportaient entre les mains de chacun, au rythme des pas qui se croisaient. Et une énième discussion entre 'gradés' qu'elle observait avec total détachement. Qui plus est depuis qu'elle avait demandé discrètement avant coup, qu'ils se tendent à parler de tout et de rien, du passé, d'anecdotes, comme des vieux en somme. L'occasion parfaite, à la moitié de cette seconde histoire, pour s'éclipser presque discrètement, si ce n'était les multiples regards avec un sourire en coin, dérisoire, moqueur presque, envers les dires, et dirigé vers un jeune fils qui semblait lui aussi tout aussi incapable de se perdre dans les élucubrations de vétérans blablatant sur le passé.
S'écartant discrètement d'un dernier regard en arrière, la tête blonde laissait son assiette dans un coin, déjà repue plus que de raison, avant de partir se promener dans les ruelles nocturnes. L'air frais, l'éloignement de la fête qui battait son plein. On pourrait presque croire que son travail était inutile, à la vue de cette entente. Mais elle cachait toujours les relations friables des premiers contacts. Il suffisait d'un petit choc, une étincelle et...

Pas réellement le temps de réfléchir plus que ça. Les pieds ancrés devant un arbre plus majestueux que les autres, les bruits de pas habitués et presque discrets se faisaient entendre derrière. Nul doute que si il avait voulu se faire réellement inaudible, il aurait pu. Mais c'est d'une voix qui ne faisait nullement sursauter celle qui l'avait entendu approcher, que le jeune Melros se présentait enfin en personne à elle.

"Vous êtes... Narmillian c'est ça ? Excusez moi de douter, vous êtes discrète, pendant les réunions, je crois même... Avoir à peine entendu votre voix. Peut-être même pas du tout."

"Discrète mais pas moins observatrice oui. Et votre mémoire n'a aucun défaut pour les noms, Sire Elkar." S'inclinant poliment après s'être retournée, la silhouette blonde souriait en coin en voyant l'air gêné d'un jeune homme qui n'avait probablement pas l'habitude d'être ainsi salué. "Ahah.. Certains Maîtres dans le Nord, apprécient de jouer aux nobles, désolé de vous saluer ainsi. Melros sera bien mieux à employer j'imagine ~" Gardant le même sourire devant le visage qui hochait tranquillement dans un accord évident. "Et ceci écarté... Ma voix est-elle agréable, maintenant qu'elle est parvenue à vos oreilles ?"

Encore quelques points marqués. Jouer du vouvoiement, de la proximité qui n'allait pas avec. Et pincer sur une phrase qu'il avait prononcé sûrement sans s'attendre à ce qu'elle soit réutilisée d'une telle manière qui pourrait sembler aguicheuse. Liant néanmoins ses mains dans son dos, tout en se retournant pour tourner ce même dos au fameux fils important, observant l'arbre magnifique, la Sainte prendrait son temps. Elle resterait ici sûrement plusieurs semaines, et même si on lui avait demandé d'être efficace, son jeu serait aussi dangereux que n'importe quel éclatement de voix dans une bagarre entre locaux et rebelles potentielles. Faire exploser le fils du Maire dans un torrent de rage, de dégoût, de regret, ou quoi que ce soit d'autre, ne ferait que fermer un peu plus les locaux à cette occupation pourtant accordée pour le moment.
Patientant pendant que la face gênée et déstabilisée d'un jeune homme qui n'était probablement pas habitué aux contacts francs d'une étrangère visiblement au bord du manque de tact, la jeune demoiselle restait simplement à observer, tournant parfois un simple regard par dessus sa propre épaule, pour s'assurer que la condition du charmant bellâtre n'était pas trop instable pour attaquer son amour-propre de grand mâle alpha.

"Vous êtes étrange... Pas l'image que je me faisais d'une officielle venue négocier avec le reste de vos chefs."

"Peut-être est-ce parce que je suis étrange, que je les suis justement de si près, mon avis, mon caractère, aussi éloigné soit-il des standards, sert peut-être à leur donner un regard neuf, un avis propre de tous clichés... Ou alors, je suis juste entrain de dire n'importe quoi, pour totalement jeter de côté les soucis que je laisse volontiers à mes chefs, en dehors des réunions barbantes que je suis forcée de vivre ~" Rejointe par la silhouette assez grande et élancée du jeune homme, les traits aux yeux bleutés se dressaient vers lui d'un sourire moqueur, avant de hausser les épaules. "Je me suis éloignée pour ne pas subir encore une énième fois les histoires de gens d'armes ou de politiques qui se racontent leurs moments. Alors... Jetons aussi de côté les manières. Vous me faites visiter les environs ? Un coin de forêt que vous aimez, pas trop loin vu l'heure tardive ? Ou bien quoi que ce soit que vous pensez agréable à découvrir du regard ?"

Prendre les devants semblait marcher, vu les premiers impacts. Alors l'habituée se poussait à aller un peu plus loin encore, la tête penchée sur le côté d'un air interrogateur, ses orbes bleutées focalisées sur celles verdâtres de l'homme du Sud, sans lui laisser l'occasion de réellement fuir. Fierté peut-être. Ou une certaine aura captivante déjà. Qui sait ? Elle savait bien jouer de ses regards de toute façon. Et c'est après un soupire désarçonné, et totalement vaincu, que la fameuse forme plus musclée hochait la tête en acceptant, se tournant doucement vers l'un des chemins de la ville.

"J'ai une idée de ce qu'il faut pour satisfaire la curiosité oui. Et.. Je profiterais bien aussi, de fuir les histoires de mon père lors des banquets interminables. Est-ce que... Vous pourriez me parler de l'Amérique du Nord pendant ce temps ? Je suis curieux à vrai dire. Peu d'informations circulent, et je doute toujours de leur véracité."

Sautillant joyeusement en rattrapant celui qui s'était mis en mouvement, la Parangon du moment, finissait par attraper l'un de ses bras, malgré la petite différence de taille. Glissant le sien dans un bras-dessus, bras-dessous sans prétention, elle souriait de plus belle de son regard plus bas, en hochant la tête.

"Je peux faire ça. Mais si Monseigneur Melros accepte de me tutoyer, en me laissant faire de même. Parler de choses si communes, ça me laisse souvent plus ouverte à parler comme à un ami. Même si on peut changer cette phrase facilement, en retirant le 'comme'."

Ricanant doucement en voyant les joues bronzées se foncer un peu plus, les duos de pas poursuivaient tranquillement leur route, pour une soirée qui ne s'annonçait pas si lourde que cela. Laissant de côté sa propre mission, la jeune blondinette d'apparence, s'amuserait volontiers de cette rencontre, pour rendre l'honnêteté aussi efficace que la manipulation.

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La soirée s'est bien passée. Après ces premiers mots, Melros m'a emmené voir une sorte d'étang, juste à côté de la ville. La végétation était moins dense, ce qui fait que les étoiles et la Lune suffisaient à se repérer sans lumière extérieur. Et le lieu était agréable. J'ai pu lui fournir quelques informations, sur le Nord de l'Amérique qui le rendait si curieux. Une discussion... Agréable en fait. Chacun nourrissait la curiosité de l'autre. Ce qui fait que j'ai pu profiter des deux jours suivants pour continuer à discuter avec la population locale. Avec toutes ces informations, ça rendait les échanges encore plus intéressant. Chacun y allait de son anecdote, qui pour une fois n'était pas une déjà entendue mille fois, et chacun y allait de sa légende, de ses habitudes.
Ce soir en revanche, je suis invitée. Enfin. Nous sommes invités, le Lieutenant et moi. Ça confirme que je m'y prend bien, car il ne s'agit que de nous. Si c'était uniquement pour un dîner officiel, le chef aurait été seul probablement, ou accompagné de l'un de ses réels subordonnés. Alors, je pense plutôt que mon charme marche. Le jeune homme en effervescence a parlé de moi à son père. Et cette invitation est soi menée par lui, soit a mené à m'ajouter à l'équation déjà prévue. Dans tous les cas, je pense que ce soir sera plus enrichissant. Il est temps de mener le jeu plus loin. Et... Un dîner, c'est toujours l'occasion. Une fois qu'on sera débarrassé des deux intrus dans mon équation à moi.
Enfin... Je dis ça. Mais je commence à m'en vouloir. Je joue un peu trop je pense. J'ai peur qu'il s'attache trop au fond. Il a presque l'air innocent. Et... Si cela va au dessus de ce que j'avais prévu, il tombera bien trop des nues lorsque je repartirais. Va falloir que... Je la joue fine. On verra bien.

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Dîner prévu. Dîner il y avait. Servis à table cette fois, comité réduit. La discussion était plus plaisante, presque plus intime. Mais pas plus intéressant que ça pour autant. Le simple jeu des regards qui s'était renforcé, autant que celui des sourires. Pour ne mener qu'à un moment qui était le plus important désormais. Quittant table après un dessert agréable, le Prince de l'endroit avait proposé un tour dans le jardin, présenter la propriété assez imposante, malgré les moyens modestes de la ville. Une ballade donc.
L'occasion d'abandonner le faux air officiel et restreint du dîner, pour relâcher les sourires et les airs enfantins presque, d'une âme vivace et joyeuse. Pressant parfois un pas presque trottant vers des arbres intrigants, avant de se tourner avec le sourire de la découverte. Appréciant toujours autant les quelques taquineries qui venaient parfois parsemer les questions du fils du Maire, pour se faire teindre de retours de flammes et de mots directs et francs d'une approche totalement déplacée.
Mais puisque le charme opérait, c'était surtout un clou de spectacle qu'il fallait. Et l’intéressé était celui qui l'amenait, dirigeant finalement le pas vers un étrange enclos, du moins ce qui y ressemblait, mais la barrière basse et plate ressemblait plus à une simple délimitation. Dont la tête blonde n'en avait compris l'intérêt qu'une fois arrivée juste devant. Un champ, un parterre plutôt. Des compositions florales dignes de grands fleuristes, mais à même le sol, sur plusieurs dizaines de mètres. Des petits chemins entre, zigzagant autant par esthétisme, que par intérêt pour ceux qui devaient s'occuper de l'endroit. Et c'est les mains appuyées sur la barrière en découvrant la magnificence d'un regard épanoui et brillant, que la Parangon entendait les petits mots qui contenaient autant de tristesse et nostalgie, que de fierté et tendresse chez le bellâtre qui avait décidément quelques surprises.

"C'est ma mère qui s'en occupait. Maintenant les jardiniers maintiennent le tout, heureusement. Je vais t'ouvrir la porte, on pourra aller regarder de plus près et..."

Non, ce n'était pas l'idée qu'avait eu Narmillian à ce moment. La porte de l'enclos était juste à côté certes, mais sa place lui convenait. Et c'est en attrapant la main qui s'était tendue vers le loquet, qu'elle avait tiré sans grande force, mais une autorité presque naturelle, grâce à la surprise du contact, le jeune homme vers elle. Se tournant de nouveau vers le magnifique spectacle, elle continuait à tenir et diriger son bras, pour finalement le tirer contre elle. Contre son dos. Attrapant finalement ses deux bras pour les mener autour d'elle. Une étreinte bien surprenant, pour celui dont les fins tremblements qui n'étaient que des frissons au final, témoignaient de l'évidente vérité.
Et bien entendu, le calcul ne s'arrêtait pas que là. Sa taille. Sa silhouette. La position. Elle se complaisait volontiers à paraître n'être qu'une petite et frêle demoiselle, lorsqu'elle s'enfermait au sein des solides armatures d'un homme du front. Ses cheveux détachés dans son dos jouant avec la proximité, et jouant de ses coups d’œils pour garnir la scène au clair de Lune. Les épaules dénudées d'une tenue qui, pour l'occasion d'un certain dîner, étaient accompagnées d'une petite robe légère, blanche comme à son arrivée, mais bien plus féminine, et bien moins rebelle et combattante, que les tenues qui avaient précédés cette soirée. Le tout dans une proximité, qui la laissait presque inerte, sans faille. Une habitude d'un côté, mais une assurance de l'autre, qui rendait sa forme aussi stoïque, que simplement à l'aise, se complaisant dans cette étreinte qu'elle relâchait de son côté, laissant libres les bras de l'homme du Sud, pour se reposer les mains à nouveau sur la barrière.

"C'est magnifique, alors... Je peux l'observer d'ici. D'ici, je vois le tableau complet. Et rien ne t'empêche de me présenter ce que tu sais de cette oeuvre. La Lune éclaire assez je pense. Alors, puisque je suis au chaud... Racontes moi tout. Comme devant cet étang où nous avons parlé ouvertement ~"

Relevant la tête en arrière, dans un sourire satisfait, la demoiselle souriait avec bien moins de provocation et de taquinerie, que d'honnête requête désormais. Frottant son crâne un simple instant contre le buste derrière elle, avant de rabaisser ses yeux vers la peinture végétale. Sentant petit à petit, les lèvres de son compagnon se délier, pour lui présenter avec un étrange intérêt pour cette florale composition, toutes les leçons qu'il avait du suivre de sa mère. Jouant autant à en apprendre sur cette relation touchante qu'elle ne pouvait imaginer, que des contacts naissant. D'une main qui pointait les fleurs une à une, elle profitait de sa seconde, posée sur la barrière comme elle, pour finalement glisser la sienne contre sa peau. De timides premiers contacts d'abord, avant de s'abaisser sur le derme, serrant sans force, une simple couverture de sa propre paume, sur la main bronzée. Alors que lui-même s'avançait un peu plus, confortant son corps contre le dos de la blonde, une étreinte plus proche et plus libérée à chaque instant.
Un rapprochement qui se faisait au fil des rayons qui éclairaient sa peau, des rires, qui perçaient les mots parfois détendus, et les silences qui étaient tout autant gênés que charmants.

C'est avec évidence, que cette foulée s'échouait plus loin donc. Une discussion ouverte, comme elle en avait parlé. De nombreuses minutes écoulées dans l'intimité de la nuit fraîche, avant de rentrer. Repasser par le hall, repasser par la grande bâtisse. Mais les routes ne s'étaient pas séparées sur le pan d'une porte. Gravissant plutôt des escaliers encore inconnus jusqu'alors, les deux silhouettes s'immisçaient avec silence dans une chambre aussi grande que le laissait penser ce manoir miniature, qui n'en restait pas moins un manoir.
Elle posait son dos tranquillement, avec confiance, contre la porte à l'intérieur. Fermant d'une petite main en arrière, le loquet et la serrure, tandis qu'il s'était presque rué avec gêne vers la fenêtre ouverte, tirant les rideaux. Coupant ainsi toute lumière Lunaire, ou presque, juste de quoi éclairer leurs pas, et se douter de leurs silhouettes dans la quasi obscurité. Il s'était approché des interrupteurs, près à allumer un peu plus, à dévoiler les formes et les gens habitant cette chambre, mais la blonde n'était pas du même avis, s'interposant de sa petite taille, mais néanmoins bien dressée et droite entre homme et lumière, elle s'était simplement approchée de plus près encore, face à face dans lequel son regard avait abandonné les sourires joueurs, pour placer un visage sérieux et engagé.
Se lovant avec douceur contre le torse bien bâti, relevant un regard alors que ses mains fines s'étaient posées dans un contact visiblement électrique, sur les hanches masculines, ses pieds s'étaient dressés avec lenteur sur la pointe de leurs doigts. Attirant d'un magnétisme qu'elle n'avait même pas besoin de guider d'une main, le visage opposé, lippes à lèvres engagé avec le petit plaisir de la naturelle découverte de chacun. Ce n'était pas leur premier baiser. Ni à elle, ni à lui, malgré ses airs si innocents depuis le début. Mais ça n'en restait pas moins les balbutiements d'une première découverte aussi intime entre eux. Le goût. Les gestes. La douceur ou la force, ou le mélange des deux. L'envie et la timidité. La patience et la bouche pressante. Des mélanges aussi inconstants qu'opposés, mais qui formaient à eux seuls les intérêts même d'un baiser si chargé d'intérêt partagé. Mouvant lippes contre lippes, lenteur et parcimonie au sein de la douceur et la tendresse pour ce premier essai, la curiosité pourtant, et l'envie comme le désir, se mêlaient au tout derrière, comme un arrière goût satisfaisant après la douceur déjà exquise d'un dessert qui s'assurait une longue place dans le repas de ce soir et cette nuit.
Lentement, les pas de la Sainte silhouette s'activaient, forçant à reculer celui qui la dépassait pourtant en force, mais certainement pas en expérience désormais. Sur son terrain, elle le menait doucement contre le fauteuil de sa chambre, son propre fauteuil. Relâchant finalement ses lèvres, alors qu'elle l'invitait d'un regard équivoque à s'installer. L'observant en souriant calmement, les lueurs de la Lune plus proches de ce côté de la chambre finement éclairée, elle s'engageait alors sur un nouvel acte, tournant le dos à ce fauteuil bien rempli d'une présence déjà, offrant la vue de son dos, et bientôt de sa nuque tandis que la canopée de cheveux blonds glissait sur une épaule, pour la laisser montrer ses doigts qui s'activaient sans mal dans son propre dos. Clips après clips, les petites attaches cédaient, jusqu'à laisser la fine robe de tissu assez lâche, pour glisser le long de son corps. Le long de ses bras où les manches quittaient le tout sans mal une fois alignés.
La ligne d'un premier sous-vêtement autour de sa poitrine, le trait de tissu qui ne se montrait que timidement au travers des rayons qui filtraient, jusqu'à filtrer également, sur la fine couleur aussi pure du second sous-vêtement. La robe disparue, les formes légèrement galbées plus bas brillaient vaguement avec le tissu tiré et large, mais portant, et serrant bien au corps. Une culotte princière presque, montrant sans mal l'engagement qu'elle avait déjà imaginé à la soirée en se préparant avant sa venue. Elle ne prenait que quelques instants de plus, pour se retourner lentement, ruant avec lenteur de la tête, pour ramener sa pluie de blé contre son dos, dénudant son épaule de plus belle, avant de se glisser à son tour sur le large siège, ses genoux autour des jambes du bronzé. Ses mains sur le fond des accoudoirs, enfermant cette fois elle-même, la forme loin d'être avachie sous la tension, de celui sur lequel elle posait délicatement la jointure entre cuisses fesses, sur ses genoux à lui. Penchée en avant bientôt, avant de l'entendre, se retenant d'aller plus loin pour obtenir ses pensées qu'il exprimait finalement devant ses propres joues rosées, dévoilées lorsque les rideaux agités par le vent nocturne et la fenêtre encore ouverte, et les rayons Lunaire qui jouaient entre anonymat et révélations.

"Narmillian je.. Après... Quand tout sera fini ici, dans le Sud. Je voudrais que tu..." Mais les mots s'interrompaient. Un simple doigt, le fin index interposé sur ces mots qui étaient sortis avec le naturel qu'elle avait imaginé, et qu'elle devait corriger avant de mener à terme la soirée.

"Sshhh..." La voix plus cotonneuse que celle qu'elle lui avait montré avant, elle se glissait doucement à son oreille. Son corps proche, mais sans toucher. Effleurant d'habit à habit en de rare places qui n'étaient plutôt que peau à vêtements, tandis qu'elle chuchotait à l'aise dans cette sensualité équivoque. "S'il te plaît. J'aimerais... Comme nos premiers mots échangés, pour fuir un dîner mondain ennuyant, qu'on ne parle pas de ça. Ce soir, je veux qu'on laisse de côté les responsabilités. Les idées. Juste toi et moi. On sait tous les deux, ce que je répondrais, si tu posais ta question. Et je ne veux pas que tu la poses." Soufflant ses mots comme un regret, qui en était en partie un. Mais pas nourri par les mêmes évidentes émotions qui semblaient paraître, la blondinette relâchait les lèvres de son doigt. Restant néanmoins contre cette oreille, bientôt un peu plus avancée, son ventre se superposant finalement à celui face à elle tandis qu'elle reprenait tranquillement. Ressentant d'elle-même la douceur de la chemise légère du pays du Sud, contre sa peau de satin blanchâtre. "Maintenant... Comme devant l'étang, nous ne sommes plus le fils du Maire, et la suivante du Lieutenant. Juste... Melros. Narmillian. Point. Et les seuls mots partagés, ne sont que les ressentis du moment. Les murmures qu'on s'offre l'un, l'autre. D'accord ?"

La mise au point était faites. Et la belle âme nichée au fond du cœur de la demoiselle, espérait qu'elle serait suffisante. Se détachant finalement après de longs instants de ce nid, à partager uniquement leurs respirations lourdes mais rythmées, pesantes mais enivrantes, elle revenait de ce pas sceller des lèvres avec les siennes. Langoureux et attaché. Ses mains se jouant des corps, de celui qu'elle pouvait détacher aisément, pour immiscer ses doigts sur le torse qu'elle exhibait bientôt d'un ou deux boutons détachés, de deux pans de chemises à demi rabattus, pour glisser des doigts entre des muscles qu'elle savait régulièrement aussi sensibles que signes de force virile et d'un peu trop de fierté. Dessinant ces lignes, ces sillons laissés, frôlant avec tendresse un derme qu'elle parcourait avec douceur et exquise découverte.
La timide silhouette enfermée dans les bras du guerrier tribal il y a peu, devant un champ de fleur, était maintenant ici, menant la danse à sa façon, à sa lente dégustation des plaisirs de la patience. De longues introductions, une exquise mise en bouche, guidant d'elle-même les mains du réellement retenu vers ses hanches, le poussant à la saisir avec la même parcimonie, la même précision qu'elle lui donnait, avant de se remettre elle-même à la caresse de son corps. Quelques instants seulement, pour qu'elle ne finisse par redresser son bassin. Assise sur lui de son corps qui exposait ses rougeurs vagues à la lueur des faibles lumières d'extérieur. Un sourire satisfait en tout cas, d'avoir entendu son silence à lui, si ce n'était les souffles de sa respiration toujours plus rythmée et équivoque, se mêlant à la sienne dans l'ambiance calme, religieuse, si ce n'était pour des actes de chair et de luxure qui ne seraient pas réellement adoptés par une Eglise depuis longtemps oubliée de tous.
Tranquillement, les mains se dressaient. Les levant tranquillement avant de les tendre en partie sur les côtés, ne se rabaissant que pour prendre assise sur les accoudoirs qui lui serviraient d'appuis. D'un petit ventre finement bombé, exposant avec plus de proximité, son sous-vêtement supérieur, les lignes, les dessins, exhibés à la lueur aléatoire et blanche de la nuit, dévoilant les gravures tissés et brodées de petits détails forçant autant le regard que le désir. Un désir qu'elle triturait, qu'elle appuyait d'un fin tison tout juste tiède et plaisant, à l'inverse de ses utilisations habituelles. Agitant sous peu son corps, d'une vague qui prenait le haut de son corps, pour redescendre dans un rythme long, languissant. Utilisant ses bras, forçant sur eux, pour que de ses hanches et son bassin, les douces vagues ne viennent frotter la seconde pièce de tissu encore présente contre les jambes qu'elle chevauchait encore. S'agitant d'avant en arrière, avant de touiller de mouvements cycliques, les yeux mi-clos, s'abandonnant un peu au son qu'elle imaginait, à la mélopée qu'elle employait à rythmer ses propres gestes.
Patientant alors que des mains fortes et tentantes se dressaient finalement pour parcourir sa propre taille, la saisissant parfois, la parcourant simplement ensuite. Sentant les doigts et les paumes goûter à sa propre peau douce et neuve, à chaque transformation, récupérant cette belle pureté qui faisait presque d'elle un ange, dans ces termes qu'on leur donnait avant de les connaître, et qu'on utilise encore parfois. Mais ici, l'ange se débattait tranquillement, de gauche à droite, de droite à gauche. Douces vaguelettes qui prenaient ses épaules, avant de redescendre, agitant toujours un peu plus de son corps. Agitant toujours plus bas, le galbe d'une fesse relevée et rabaissée dans cette même agitation qui frottait la peau et la douceur charnue de cette forme contre des cuisses solides. Peau à peau, un peu plus, de deux tailles, dénudées entièrement d'une, exposée d'une chemise entrouverte de l'autre. Deux dermes ardents, bronzés ou non, la chaleur tropicale, était presque innocente, dans la chaleur de l'intimité qui n'aurait de toute façon fait qu'ajouter à la sueur perlant et naissante. Stimulant et doux lubrifiant naturel de cette danse glissante aguichante.
Des doigts qui quittaient le fauteuil ensuite, prenant appuie de ses deux paumes presque liées, sur un torse au plaques solides d'un métal naturel, pressant de son petit poids, en s'agitant de derniers moments, un léger pic, un petit final, vagues de son ventre, visage penché de ses cheveux cascadant sur le côté, taquinant même un peu cette même peau de caramel qui détonnait entre les mèches du blé d'or. Avant que la vitesse ne se tarisse, que les lèvres ne se rapprochent de plus belle, se penchant à nouveau proche d'une oreille, calée au dessous, d'un ventre et d'une poitrine menue pressée sur le torse encore caché à cette hauteur. Appuyée en se confiant et s'offrant en libérant les forces dans un vide, pour offrir les mots qui glissaient le long d'un cou humide de sueur, un souffle frais qui savait jouer de cette moite appréhension, jusqu'à atteindre l'audition sensible de si près, des notes demandeuses, et simplement envieuses d'une petite nouveauté. D'une suite qui se dessinait pour la suite de la nuit au clair de Lune.

"Porte moi à ton lit..."

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...
La soirée a été.. Agréable. Je pense que le temps passé ici était... Pour le mieux. J'ai eu raison de miser sur ce genre d'approche. Dans ma tête, la séduction marche souvent. Mais dommage qu'ici la séduction des boîtes de nuit n'ait pas pu suffire, je l'ai vite vu cela dit. J'ai... Malheureusement du user d'une approche plus romancée. Romantique même, pas besoin de mâcher le mot. Ce qui est... Mignon oui, enivrant sûrement. Galvanisant, pour celui qui en subit le plus le choc. Efficace. Et ça correspondait bien à Melros. Mais au fond... C'est sûrement plus blessant aussi. J'espère avoir été claire. Sur le fait que si il avait terminé son invitation, je l'aurais repoussé. J'ai des devoirs. Je compte bien les poursuivre. Et au fond... Je sais que je l'ai séduit volontairement, avec un intérêt particulier. Même si je ne cacherais pas que j'ai appris à l'apprécier pour ce qu'il est. Il n'en reste pas moins, que j'espère ne pas heurter son cœur sans pour autant pouvoir me permettre de rester avec lui. Je ne le briserai pas, son cœur, j'en suis sûre, je suis bien loin des pires monstres qui soient. Mais je risque de laisser un vide que je n'ai pas pu lui éviter.
Ça ne change pas que tout s'est... Bien passé. Même l'incident qui a suivi, au final, a participé à l'édifice je suppose. Même si maintenant, au campement, tout le monde me lance des vannes à tout va. A croire que personne se doutait de rien avant ça... Quelle bande de gamins... M'enfin, si ça les fait marrer, je suis pas du genre à mourir d'un peu de moquerie, suffit de renchérir avec une dose d'auto-dérision.

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"Aaah ! Désolée je savais pas ! Je.. Euh... Pardon !"

La porte claquait aussi vite. Enroulée dans les draps d'un lit, confort qu'elle n'avait pas connu depuis un moment d'ailleurs, la blondinette installée sur le côté avait à peine eu le temps de dresser un regard sur l'endroit d'où la voix était venue. Pas beaucoup plus. Encore collée et bloquée par un héritier qui s'était endormi avec elle, les corps étaient encore chauds. Pas de l'effort, mais simplement du contact, de la nuit proche, et de la jolie cuillère qu'ils représentaient à merveille actuellement.
Ricanant cela dit en le sentant à peine se réveille, elle tournait un peu la tête avec un sourire en coin.

"Tu sais... Y'a une... Servante je crois. Qui vient de rentrer. Ça va pas... Déranger ton père ?.."

Les petits yeux du bellâtre se posaient à peine sur elle, quand il esquissait finalement une surprise choquée, avant de se calmer rapidement. Se laissant retomber en resserrant son bras autour d'une taille féminine, maugréant ses mots contre la nuque qu'il embrassait tendrement.

"Hmph. T'as bien dis.. Qu'on laissait les responsabilités de côté, hier soir ?... Bah voilà. Je rajoute ce matin au contrat et... Bonjour."

Ricanant de plus belle à la piqûre de rappel, la belle frimousse se retournait tranquillement, faisant face à la peau de caramel contre laquelle elle déposait un nouveau baiser, sans retenue, le petit matin aidant visiblement à tuer la timidité de ce dernier. A moins que la nuit passée ne s'en soit occupée. Toujours est-il qu'elle laissait aisément une main venir jouer de ses cheveux, la lumière matinale perçant à peine plus que la lueur de la Lune dans la soirée précédente. Le silence complice s'ensuivait, blottissant par moment simplement un front innocent contre une gorge confortable, comme si le sommeil rappelait à nouveau les corps et les esprits. Mais toujours pour se détacher finalement, usant de doigts et de paumes, d'épaules et de lèvres, de jambes de bassin, pour des étreintes tendres, un réveil agréable au sein d'une petite bulle qui séparait réalité martiale, vie de rebelle, et présent confort, doucereuse matinée.

"Est-ce que.. Je vais te revoir ? Hier soir, j'ai.. J'ai bien compris ce que tu m'as dis. Mais... J'apprécie nos discussions. Autant que j'ai apprécié de te découvrir jusque là."

Souriant de plus belle, hochant doucement la tête avant de venir frotter son nez contre la gorge confortable du bellâtre, la mignonnette répondait tranquillement, presque à même sa peau, les souffles de ses mots se glissant sur la peau déjà presque humide de par cette chaleur tropicale.

"On ne part pas tout de suite. Et je ne compte pas t'éviter. Je voulais juste que tu saches, que ma vie est dans le Nord. Et maintenant, faut que tu saches, que ma vie est au camp, et que je vais me faire passer un savon, pour être en retard. Qui plus est lorsque les rumeurs lancées par ta servante, finiront dans la ville. Et finiront aux oreilles des miens..."

Petit mensonge cette fois. En réalité, les rumeurs arrangeraient bien l'histoire. Bientôt, les locaux apprendraient que leur potentiel futur Maire avait une amourette avec l'une des femmes rebelles. Et si certains et certaines prendraient un malin plaisir à prétendre être choqués, ou bien déçus, ou bien simplement douteraient de l'authenticité, d'autres se feraient également un plaisir de se réjouir pour lui, et de travailler inconsciemment, à ce que l'entente entre les peuples soit parfaite. Pour peut-être avoir la joie d'entendre que l'héritier de leur chef adoré soit bientôt aux prises avec une jeune femme. Les romances des leader, a toujours été un sujet aimé du peuple après tout.
Une théorie qui se révélera authentique plus tard. Mais pour le moment, c'est en s'extirpant des draps, assise dans l'habit de naissance, que la petite blonde s'était finalement dirigée vers la robe abandonnée dans un coin du lit, et les sous-vêtements étendu au sol, juste à côté. Se rhabillant tranquillement, sans rien cacher de ce qu'elle avait déjà dévoilé, devant celui qui allait visiblement profiter d'être chez lui, pour lézarder dans les draps. L'occasion d'ailleurs, pour celle qui était fin prête à s'éclipser du manoir pour rejoindre son campement, de se glisser au bord du lit, à bout de bras et de taille pour se pencher vers un baiser volé à la seconde, un sourire taquin revenu sur ses traits.

"Je m'envole alors. N'hésites pas à m'inviter à dîner à nouveau, toi-même cette fois. Ou m'inviter à ce que tu veux, je libérerais bien un peu de temps pour toi, Monseigneur ~"
Anonymous
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Re: Épreuve 6 - Séduction [gagnant rebelles] | Mar 19 Mar - 23:20

Spoiler:

Je t’avais rencontré dans une soirée mondaine de Buenos Aires. Ah, l’Amérique du Sud, depuis que je l’avais découverte en même temps que les Européens, j’avais toujours apprécié cette région du monde de tout mon cœur. C’était un endroit si vivant et qui avait une culture de la fête telle que j’avais toujours passé un excellent moment mes séjours là-bas. Si bien que je quitte encore à ce jour les territoires d’Amérique du Nord pour recouvrer du moral et des forces dans le sud.
Parmi mes destinations préféré, je comptai la belle cité d’Argentine. Avec ses bordels, sa musique, sa cuisine et ses habitants si chaleureux, c’était une ville qui sentait bon la luxure et la joie, même dans la misère.

Mais ce coup-ci, je n’étais pas venu pour mon plaisir, mais pour le “travail”. C’était la guerre qui me voulait là, je n’allais pas m’en plaindre. De toute manière, je ne servais à rien en combat, mes chefs le savaient parfaitement. Mes pouvoirs, cependant, pouvaient être extrêmement utiles pour obtenir des renseignements. Voici mes raisons de ma présence dans cette soirée. Une réunion de bourgeois, tous plus pédant les uns que les autres, avec lesquelles je ne partageai pas vraiment d’intérêt commun. Certains d’entre eux avaient des informations plutôt utiles, il n’y avait pour autant aucun défi à m’infiltrer dans leur esprit pour en tirer tous leurs secrets. Du moins, c’était avant de tomber sur toi.

Je ne me souviens plus de ton nom. Est-il seulement important ? Nous n’allons probablement plus jamais nous revoir, de toute manière. Ce dont je suis parfaitement sûr, c’est qu’en te voyant, je n’ai pas pu résister à la tentation. Tu étais accoudé au bord d’un balcon, un verre à la main, surplombant le reste de la ville. Au-dessus de toi, la lune et son éclat sélène t’illuminait comme en plein jour. Une robe écarlate, les cheveux dans la brise nocturne et tombant jusqu’au hanche et avec un maquillage discret.

Alors que je m’étais posté à côté de toi, tourné pour ma part vers l’intérieur de la salle de réception, tu ne daignas pas tourner ton visage dans ma direction. Tu m’ignorais, comme tout le reste de ces idiots, mais comment t’en vouloir : tu ne me connaissais pas encore. Je ne savais rien de toi. Ni ton nom, ni ton origine ou ton occupation. Si tu étais une alliée ou ma prochaine adversaire. Non, je ne connaissais rien. Mais c’était cette idée, ce fait qui m’attirait le plus. Il y avait un jeu près à se dérouler entre nous, si tant est que tu allais répondre à mon introduction :
- Cela faisait longtemps que je n’étais plus venu. J’avais le souvenir que les soirées étaient plus animées en règle générale.

Pas un regard, pas un sourire. Pas même une réponse sèche m’indiquant de partir. Beaucoup, à ce stade, auraient sûrement haussé les épaules, trouvés que tu étais une personne bien grossière et serais retourné danser et boire jusqu’à ce que l’ivresse les emmène dans un monde meilleur. Mais j’étais loin de ces pathétiques individus. J’étais un joueur, je l’avais toujours été. Et ce n’était pas un silence qui allait me faire fuir.

Je me retournai, pour m’accouder à mon tour à tes côtés. Les lumières de la ville illuminaient la moindre ruelle et on pouvait entendre la musique d’en bas malgré que nous fussions à plus d’une cinquantaine de mètres au-dessus du sol.
La séduction est un sport, de mon avis. Un sport risqué, complexe, alliant beaucoup d’esprit à une endurance sans faille. Il fallait trouver les bons mots pour ne pas paraître ennuyeux, ou trop lourd. Ce qu’il y avait de bien, dans mon opinion, c’est qu’il n’y avait pas de vainqueur. A la fin, soit cela n’avait pas marché et les deux participants se séparait sans un mot de plus, soit l’alchimie s’installait et ils pouvaient tous les deux en tirer une satisfaction égale à celle de l’autre. Cela ne servait à rien de ne se préoccuper que de soit dans un jeu pareil, je l’avais appris, il y avait cela bien des années.
Ce qui me surprend encore parfois, c’est que l’une des meilleures méthodes pour engager la conversation, c’est de ne rien dire, tout simplement. Laisser la curiosité de l’autre prendre le dessus et le laisser commencer. Quelqu’un engageant une conversation se sentait bien plus impliqué et avait plus de mal à vouloir mettre un terme qu’inversement. Et, une fois de plus, ma patience m’était récompensée.

Mon nom fut la seule chose que tu me demandas, ce à quoi j’avais répondu, un léger sourire en bouche, les yeux toujours portés vers l’horizon :
- Crowley. J’aime me dire que je ne suis personne, mais ce n’est malheureusement pas vrai.

S’ensuivit une petite conversation de politesse. Rien de très folichon, il faut bien se l’avouer. Mais cela eut au moins l’effet de briser la glace. Après une quinzaine de minutes, tu t’étais tournée dans ma direction pour me faire face. Une demi-heure, tu souriais enfin pour la première depuis le début de la conversation. Une heure, tu me proposas de poursuivre notre conversation dans un endroit plus privé :
- Mon appartement n’est pas très loin, si vous le souhaitez t’avais-je alors expliqué.

Tu m’avais dit que tu m’y rejoindrais un peu plus tard dans la soirée. Cela me convenait, car j’avais grâce à ça du temps pour me préparer.
Dans ce grand jeu qu’est la séduction, la préparation y est-ce que les préliminaires sont à l’acte sexuel : indispensable et tout autant appréciable. Je devais utiliser chaque minute à ma disposition pour organiser ma stratégie pour le moment où tu allais venir. Oui, j’étais confiant que tu allais revenir. Je m’étais bien rendu compte que notre discussion t’avait distraite. Et puis, pourquoi me mentir après avoir donné une heure de ton temps ? Si je pouvais voir certains individus se comporter ainsi pour créer une frustration, tu ne m’avais pas laissé cette impression. J’avais eu l’occasion de m’introduire dans les strates supérieures de ta psychè quand tu t’étais ouverte : rien de ce que j’y avais vu ne m’avait indiqué que tu m’avais menti.

Avant que tu n’arrives, donc, j’avais rangé mon appartement, cachant les cartes que j’utilisais pour suivre les avancés démoniaques sur le continent du sud et y marquer les informations que je pouvais obtenir. Je ne pouvais pas risquer de révéler des informations capitales à une potentielle ennemie tout de même, cela aurait été très amateur de ma part, ne crois-tu pas ? J’avais aussi sorti une bouteille de Tokay que j’avais précieusement gardé jusqu’à présent pour une occasion comme celle-ci.
Je logeai dans un petit appartement qui m’appartenait depuis de nombreuses années, dont j’avais pris soin et que j’avais rénové à plusieurs reprises. Il était parfaitement isolé, tant pour ne pas gêner mes voisins quand je voulais me détendre un peu que pour me séparer du bruit continu d’une ville ne dormant jamais. Un lieu charmant, doté de toutes le confort de la modernité et qui abritait toute une panoplie de jouet pour rendre des soirées plus joyeuse. Bien entendu, ce dernier détail n’est connu que de moi. Je ne voudrais pas que de sales rumeurs ne se mettent à circuler à mon sujet.

Finalement, après m’avoir fait attendre près d’une heure de plus, tu te présentas enfin à ma porte. Tu t’étais changé entre-temps, troquant ta magnifique – bien que peu pratique – robe pour une tenue moins soutenu, composé simplement d’un chemisier bleu en lin et d’une jupe d’une teinte jaune orangé. Je t’accueille donc dans ce que j’appelle mon jardin d’Eden. J’ai quitté mon costume trois pièces, pour des habits de civils de mon côté. Mais nous savions tous les deux que ce que nous portions n’importait plus vraiment. Car si notre partie de séduction avait commencé bien plus tôt, c’était maintenant que les choses devenaient véritablement intéressantes.

Nous échangeâmes diverses banalités autour d’un verre de vin pendant encore de longues minutes. Le ton se métamorphosa petit à petit, alors que l’ivresse montait doucement à ton cerveau. Je m’infiltrai de plus en plus profondément en toi, te posant d’innocente question quand ma route était barrée par ton inconscient. Je vis que tu aimais danser, rien d’étonnant pour quelqu’un vivant dans cette ville, mais je décidai quand même de m’amuser avec ça :
- Que dirais-tu d’une petite danse pour se détendre un peu plus.

Tu me regardas d’un air étonnée, sûrement parce que tu ne t’attendais pas à une telle proposition. Mais pour te montrer à quel point je suis sérieux, je quittai le divan dans lequel nous étions confortablement assis pour me diriger vers la chaîne. J’avais la musique parfaite pour ce genre de situation : Give me the Night, de George Benson. Un peu vieillot, mais ça faisait toujours des merveilles. Quand les premiers sons de basses résonnèrent à travers les enceintes, je me retournai dans ta direction de manière quelque peu dramatique. Cela te fit rire. Beaucoup. Je n’étais pas si doué quand il s’agissait de faire une approche sérieuse, donc je visais, la plupart du temps, la corde du rire. Une fois de plus, je ne m’étais pas trompé, il fallait croire, car c’était avec un immense sourire sur ton visage que j’avais commencé ma petite chorégraphie. Tu t’en doutais bien, ce n’était pas la première fois que je faisais appel à ce petit numéro, mais tu t’en fichais tout aussi bien.

Un à un, je retirai chaque bouton de ma chemise. Je montai ensuite sur ma table, prenant mon temps pour continuer ma danse, qui consistait principalement à me déhancher en rythme et à révéler de plus en plus de ma peau. J’avais appris la plupart de mes mouvements de la part d’un célèbre mannequin brésilien dans le début du troisième millénaire, aussi, je savais parfaitement ce que je faisais. Après avoir entièrement retiré mon haut, tu te levas pour me rejoindre. Il faut croire que l’alcool avait fini par t’avoir. Ce n’était pas triste à voir, si cela peut te rassurer. Tu étais ivre, cela se voyait clairement, mais tu parvenais à garder une grâce et un équilibre, ce qui était quand même remarquable de mon point de vue. Tu voulais toi aussi profiter de la musique pour te laisser aller et rapprocher nos deux corps.
Tous ces contacts physiques me permirent de m’infiltrer dans les régions les plus profondes de ton esprit. De là, j’aurais pu accentuer l’attirance que tu avais pour moi avec mes capacités, mais cela n’aurait pas vraiment été fair-play. Je notai néanmoins chacun de tes goûts et préférence pour mieux te plaire. Mes doigts parcouraient le long de ton corps, cherchant les zones les plus sensibles où un simple frottement te faisait frémir. L’excitation était palpable dans l’air, et tu avais, graduellement, la chair de poule, probablement parce que ton corps désirait être encore plus sensible. Des gouttes de sueur commençaient à couler sur nos peaux. La musique s’était arrêtée depuis quelques minutes déjà, mais nous n’y avions pas prêté plus d’attention que cela.

Bientôt, nous échangeâmes un baiser. Il était directement passionnel, chaud, langoureux. Tu m’entraînas sur le divan et le reste de la soirée fut tout aussi délicieuse, mais je ne crois pas que tu tiens à ce que je m’étale sur ce sujet.

Le lendemain matin, tu étais partie longtemps avant mon réveil. Tu n’avais laissé derrière toi qu’un petit mot “Merci pour la soirée. Au plaisir de se revoir, Crowley.” Je ne cachai pas ma joie. J’étais très satisfait de ma performance de la veille – et je ne parle ici que des préliminaires. Tu avais beau être partie sans dire au revoir, je savais que c’était le jeu, que je n’avais pas à être déçu ou attristé.
Au final, en regardant cette soirée d’un œil plus professionnel, elle n’avait pas servi à grand-chose. Tu n’étais personne. Non affiliée aux démons et ne soutenant pas non plus les rebelles. Tu n’étais rien d’autre qu’une femme cherchant à se faire le plus plaisir dans sa vie. Et pour rien au monde, j’aurais souhaité rencontrer quelqu’un d’autre que toi cette soirée-là.

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