Erya is back, but out of memory …

Nom : Erya
Avatar : Edward Elric de Fullmetal Alchemist (en fait c'est plutôt Ed!Pride)
DC ou TC ? : Refonte
Âge : Quelques 400 ans
Orientation sexuelle : Hétérosexuel
Race : Archange
Groupe : Rebelle
Métier : Retour à la civilisation en cours

Code du règlement : Sous la couette :3
Âge : 28 ans
J'ai signé le règlement : Yep
Une dernière volonté ? : Ma pelle, c’est la meilleure arme ever ! (mais c’est ma mienne à mwah !!)

Lorsqu’il ne fait pas confiance, ou tout simplement qu’il ne connaît pas, Erya a un comportement assez distant. Il reste sur ses réserves, préférant observer et écouter plutôt que de déballer sa vie à n’importe qui. De par l’esclavagisme qu’il a subit, il en ressort une méfiance globalisée pour toute personne lui étant étrangère, comme s’il appréhendait chaque nouvelle personne comme un ennemi potentiel. Ce comportement sera d’autant plus vrai si la personne en face s’avère être d’une des races maîtresses. En effet, il craint d’être à nouveau réduit en esclavage. Et même s’il se montre particulièrement méfiant envers les races maîtresses, au fond de lui réside un petit espoir de croire que tous les êtres démoniaques ne sont pas tous comme ceux qui ont participé à son esclavage.
Par contre, une fois en confiance, il sera un peu plus ouvert à l’autre, plus dans l’attention de l’autre. Ne vous attendez pas pour autant qu’il s’ouvre à vous de manière inconditionnelle et sans résistance. Il ne lui est pas forcément facile d’accorder sa confiance, mais une fois qu’il sait qu’il peut compter sur vous, vous avez trouvé en lui un véritable allié, loyal et honnête, et, s’il en partage les valeurs, engagé pour votre cause.
Pour le reste, même s’il peut sembler réfléchi et posé, c’est plutôt quelqu’un d’impulsif et de déterminé.

Suite à son esclavage, il subsiste en lui quelques séquelles qui impactent son caractère. Il a notamment du mal à bien maîtriser ses émotions, notamment le surplus d’émotions négatives qu’il peut ressentir, le rendant violent à ses dépens. Cette violence découle directement des combats acharnés menés lors de son long esclavage, lui permettant à l’époque et encore maintenant, de le décharger de tout ce qu’il pouvait ressentir. En effet, lors de ses « crises de violence », il n’est plus tout à fait lui-même. Même s’il peut être conscient de ce qu’il fait sans pouvoir intervenir, cela reste assez rare et généralement il se « réveille » une fois la crise terminée en n’ayant aucun souvenir de ce qui a pu se passer. Il a du mal aussi parfois à comprendre certains sentiments des autres personnes.

L’androgynie d’Erya est la première chose qui marque le plus l'esprit des personnes qu'il croise. Avec ses traits fins et ses longs cheveux, beaucoup de gens pensent avoir affaire à une femme plutôt qu’à un homme. Sa taille est plus ou moins dans la moyenne. Sa silhouette svelte est en grande partie due à son héritage angélique mais aussi le résultat de son entraînement d’archange. Cet entrainement s’est prolongé lors de son esclavage, couplé aux nombreux combats menés, et a eu au moins un point positif, celle de lui muscler le corps, même si cela n’est pas forcément visible au premier regard du fait de sa silhouette élancée. Deux grandes ailes puissantes, d’un blanc immaculé, viennent compléter le tableau.

Caractéristique non visible au regard de tous, et pas des moindres, les fameux tatouages parcourant le corps d’Erya. D’un rouge profond comme du sang et se détachant de manière significative sur sa peau blanche, ils sont constitués d’un mélange de dessins de style tribal. Ils s’étendent sur son torse et sur son dos montant un peu dans la nuque, sur ses bras jusqu'aux poignets et sur ses jambes jusqu'aux pieds. Il en a même de petits sur le dessus de ses pieds ainsi que sur la plante des pieds. Suite à sa nouvelle liberté retrouvée, Erya tentera souvent de les masquer, en grande partie car ceux-ci permettent de l’identifier comme « l’archange tatoué » : l’archange qui aurait combattu de son propre chef du côté des Démons en tuant nombre de rebelles. Cette popularité négative, loin d’être désirée, le précède et n’améliore en rien son rapport aux autres qui le jugent sur une vision partielle de la situation de l’époque et sur un passé dont il n’a pas, ou peu, de souvenir.

La période durant laquelle il fut réduit en esclavage laissa quelques marques supplémentaires sur son corps. Celui-ci est parsemé de cicatrices, telles des souvenirs indésirables des différences violences et tortures subies. Elles sont plus particulièrement présentes sur son dos résultant notamment des sévices punitifs effectués à grands coups de fouet et sur son torse et ses bras largement exposés lors des combats. L’archange tâchera toujours de prendre soin de les dissimuler à son entourage, par peur des souvenirs, par refus de devoir faire face à des questions, et par honte.

Sa chevelure mi-longue lui arrive à peu près au milieu du dos. Deux mèches, plus courtes, encadrent son visage fin au teint pâle. Ses lèvres fines se forcent de temps en temps à s’étirer afin de former un sourire pour la forme, bien que souvent son humeur ne s’y prête pas.

Venons-en aux yeux particuliers de l’archange. D’un ambre doré et perçant, ils sont le reflet d’un passé douloureux que peu de personnes savent déchiffrer et interpréter de manière correcte. Très observateurs, ceux-ci observent tout et notent chaque détail. Certaines personnes se sentiront peut-être déstabilisées d’être ainsi scrutées. Une particularité toute singulière chez Erya, fruit d’une extravagance marquée de son créateur ou fruit du simple hasard de gènes : sous l’effet de forts sentiments, quels qu’ils soient, l’iris de ses yeux se colore en violet. Cette coloration n’entrave en rien la vision de l’archange. Mais Erya a toujours ressenti de la gêne, voire même de la honte par moments face aux remarques des autres vis-à-vis de ce changement de couleur. Il tend à considérer cela comme une faiblesse.

• Maîtrise du Feu
Erya sait créer des boules de feu aussi grosses que le poing et peut les propulser sur ses adversaires … ou sur rien, tout simplement car il faut tout de même savoir viser. Ce don n’a malheureusement pas été régulièrement entretenu lors de son esclavage, du fait que sa Maîtresse ne savait pas comment l’exploiter et ne sortait que très peu des tâches basiques comme lui faire allumer les feux, et effrayer quelques ennemis à la marge…


• Autre compétence : Dagues
Armes de prédilection lors de sa formation initiale au Paradis, Erya a eu le temps de se perfectionner durant toute la durée de son esclavage, surtout lors des combats clandestins où la magie était proscrite.


• Autre compétence : Combat au corps à corps
En tant que Gardien du Paradis, Erya se devait tout de même de savoir se défendre au corps à corps à mains nues si jamais il perdait ses armes, ou bien si sa magie venait à lui manquer.

Le Paradis. Comment le décrire ? Erya ne s’en souvient pas, mais pourtant il sait qu’il y a grandi et il a le sentiment que ces années d’enfance étaient paisibles et joyeuses. Souriant et volontaire, notre jeune Archange apprenait vite et ses talents furent reconnus. Lors de sa formation, ses camarades devinrent sa famille et des liens forts se tissèrent rapidement entre eux.

Tout aussi rapidement, à presque cinquante ans et à peine la formation achevée, toute la promotion fut envoyée sur le terrain. Pas pour des simulations, mais bel et bien en conditions réelles. A l’époque, la Guerre avec les races démones sur Terre battait son plein. Les combats étaient rudes, violents et sanglants. Un sacré contraste face aux simulacres de combats de sa formation. Ici, on se battait pour un intérêt, défendre un idéal, mais surtout pour rester en vie à la fin du combat. Car il n’y avait pas de « halte », de « pause » ou de « stop » qui vaille, c’était du direct, c’était du vrai, c’était du concret … et ça faisait mal. Dieu que cela faisait mal. Et en face, c’était des humanoïdes, tout comme lui, qui ne voulait pas mourir à la fin du combat, comme lui. Alors oui, certains étaient de fervents défenseurs de leur cause, prêts à tuer tous les Anges pour avoir la Terre et bien plus encore pour eux, et rien que pour eux. Mais dans les yeux de certains, il y voyait une certaine appréhension, une hésitation, une sorte de « peut-être qu’on n’est pas obligés de se taper dessus … ? ».


Et c’est ce qui perdit notre Archange quelques dizaines d’années plus tard. Un jour qu’il survolait les zones arrières aux combats en compagnie de son équipe avec pour objectif de sauver de possibles blessés restés en retrait après le passage des combats, il repérèrent deux anges blessés restés à terre leur faisant de larges signes pour attirer leur attention. Une fois au sol, ceux-ci les informèrent que d’autres blessés attendaient plus loin, à l’abri d’une bâtisse à demi rasée par les combats. Petite précision cependant, certains des blessés étaient du clan ennemi, mais ceux-ci s’étaient rendus et étaient entravés, au cas où. Erya fut l’un des premiers à hocher la tête et partir directement dans la bâtisse délabrée. Les rescapés, quels qu’ils étaient, devaient être secourus. L’état de la bâtisse ne leur permettait pas d’avancer à deux de front, aussi l’équipe se dispersa assez vite.

Voyant un être recroquevillé au sol en arrivant dans une petite pièce, Erya se précipita sur lui pour lui venir en aide. Avant de pouvoir déterminer s’il s’agissait d’un ange ou d’une espèce démoniaque, il reçut une sorte de gaz en plein visage. Totalement surpris par cette agression, l’Archange tenta de reculer précipitamment, mais la porte s’était refermée à son entrée et il se heurta aux murs, prisonnier. Ses iris virèrent au violet sous l’assaut du cocktail peur et adrénaline. Le gaz continuait à se diffuser dans la petite pièce en différents endroits. Il suffoquait, sa vue se brouillait et la pièce semblait subir les assauts d’un terrible tremblement de terre. Il dégaina ses dagues pour tenter de se défendre contre son attaquant qui se tenait devant lui, immobile, équipé d’un masque à oxygène. Malgré quelques attaques qui auraient pu s’apparenter à celles d’un saoulard, ses forces le quittèrent rapidement et ses armes finirent par s’échapper de ses mains. Il s’écroula au sol et ne tarda pas à sombrer dans l’inconscience, sans même savoir ce qu’il avait bien pu se passer.

Une fois sa victime inerte, son agresseur ôta son masque, ravi de sa prise mais pestant après sa victime de ne pas s’être laissé drogué docilement. Après avoir entravé l’Archange, et un rapide échange avec le reste de la bande, les prises du jour furent emmenées dans un camion qui les achemina dans un centre de dressage. Une fois arrivés là-bas, en fonction des demandes et de la facilité de dressage, les nouveaux esclaves étaient soit gardés, soit exécutés. Un système clandestin, certes, mais bien rodé… La prise du jour était déjà quasiment vendue avant même d’avoir été capturée. En effet, une Maîtresse un peu perchée avait même été jusqu’à financer l’expédition pour obtenir des esclaves angéliques fraîchement capturés. Dès qu’elle le vit, elle jeta son dévolu sur le jeune Archange paumé.


A son réveil, Erya ne reconnut rien autour de lui. C’est en se levant qu’il se rendit compte que ses mains étaient entravées et reliées au mur par de lourdes chaines. Sa cellule, sans être un trou à rat, était sommairement constituée du mobilier strictement nécessaire. Il tenta vainement de se libérer mais ce fut en pure perte et il n’en récolta que des blessures aux poignets. Totalement perdu, seul dans sa cellule silencieuse, il tentait tout de même de conserver son optimisme. Il ne savait pas ce qu’il se passait, mais il se disait que la situation ne serait que temporaire. On viendrait l’aider, on viendrait le délivrer. Bientôt, on viendrait le secourir. Il ne savait pas où il était, mais bientôt, il pourrait retourner au Paradis et retrouver les siens. Ce n’était qu’un mauvais rêve. Juste un mauvais rêve. Les minutes laissèrent place aux heures, qui elles-mêmes laissèrent place aux jours. Toujours ce silence, et toujours pas de nourriture. Juste un pichet de mauvais vin qu’il découvrait parfois à son réveil, mais il ne voyait jamais personne. A défaut de désaltérer complétement et de nourrir, c’était toujours mieux que de ne rien ingurgiter du tout. Il avait bien tenté au début de ne pas y toucher, flairant le piège. Mais au bout de plusieurs jours, son estomac se tordait bien trop douloureusement…

Lorsqu’enfin des individus se présentèrent devant la porte de sa cellule, il sut qu’il aurait d’avantage d’information sur la situation car jusqu’à maintenant, seul le silence lui répondait. Lorsque deux geôliers armés pénétrèrent dans la cellule suivis par une femme, il se mit aussitôt en position, prêt à se battre autant qu’il le pouvait malgré ses entraves, la faim qui le tenaillait et le mauvais vin qui inhibait ses sens et embrouillait son esprit. Les yeux de l’Archange, méfiants au possible, scrutèrent le moindre détail des nouveaux arrivants, analysant tout d’abord ceux qui semblaient les plus dangereux, puis arrivant enfin sur la femme.

Mais lorsque ses yeux dorés rencontrèrent ceux, noirs, de la femme, il fut pris de court car elle était juste devant elle. Il ne l’avait pas vu avancer. Il eut un mouvement de recul mais la femme lui agrippa fermement le poignet et posa sa seconde main sur son cou. L’assaut mental l’assaillit immédiatement. Le contact visuel subsistait avec la femme et l’Archange se rendit compte qu’il ne pouvait plus bouger. L’invasion psychologique de celle-ci avait été sournoise et puissante, ne lui laissant aucune chance, manipulant et amplifiant toute la gamme de ses sentiments négatifs, défaitistes. Pendant de longues minutes, ils restèrent dans cette position. Elle, concentrée à son affaire de manipulation mentale, semant ici et là de petites graines de contrôle et de manipulation qui se développerait parmi les failles spirituelles de l’Archange. Lui, tentant vainement de contrer l’assaut mental qu’il subissait, malgré l’engourdissement dû au vin. Les prémices de l’expérience de la femme concernant la manipulation à long terme pour obtenir un esclave angélique dressé pour répondre au moindre de ses désirs au doigt et à l’œil sans usage de la force se mettait en place. Au bout d’un long moment, les yeux dorés se voilèrent et Erya, telle une coquille vide, tomba à genou, vaincu.

- Observez, messieurs, l’archange tout juste capturé et pourtant déjà docile comme un agneau, dit la femme tout en se relevant enfin. Elle lui caressa la joue, manipula ses mains afin de juger de leur état, puis agrippa ses cheveux et tira vers l’arrière afin de lui faire relever sa tête vers elle pour l’observer plus en détails, comme on détaillerait un quelconque objet. Le corps d’Erya suivait le mouvement, sans vraiment qu’il ne s’en rendre compte, ni même ne réagisse. Les deux hommes semblèrent s’en étonner, mais il ne savait pas pourquoi. D’ailleurs, il ne savait pas qui ils étaient, ni où il était, mais cela n’avait pas d’espèce d’importance. La femme termina l’observation de son futur esclave puis valida son choix, satisfaite.


Les années passèrent et le contrôle permanent que sa Maîtresse exerçait sur lui diminuait à mesure que les germes de son pouvoir se développaient dans l’esprit de l’Archange. Le conditionnement méticuleux de sa Maîtresse continuait donc à s’effectuer au fur et à mesure, lissant le caractère de l’esclave selon son bon vouloir. Cependant, sachant qu’elle avait affaire à un Archange, elle savait qu’elle se devait d’entretenir sa force et ses compétences au combat. Elle sentait également que cela calmait son esclave et qu’elle avait moins besoin d’exercer son contrôle sur lui pendant ces phases d’entraînement. Aussi eu-t-il droit à un entrainement régulier, seul ou avec d’autres de ses esclaves.

Passablement instable, et c’était peu de le dire, son Maître, lui, était connu pour sa brutalité. Bien que l’expérimentation de sa femme sur l’Archange se vouait à un dressage sans usage de la force, il était, de son côté, passionné par l’art d’un dressage « à l’ancienne », comme il aimait à le dire, et avait pour habitude de frapper les esclaves de la maisonnée pour toutes sortes de raisons futiles et variées. Il arrivait donc qu’Erya subisse les violences et tortures de son Maître, jaloux de la relation particulière de cet être angélique avec sa femme. Il profitait du sommeil de celle-ci pour lui substituer l’esclave, qu’il tirait de son sommeil profond, et exploitait au mieux les quelques heures les plus sombres de la nuit pour effectuer sa petite vengeance. Au matin, lorsque la Maîtresse découvrait la situation, tout la maisonnée, esclave ou membres libres de la société démoniaque, devaient frôler les murs, ou mieux, trouver une indisposition quelconque pour ne pas avoir à affronter l’un comme l’autre.

Sa Maîtresse, quant à elle était particulièrement friande des combats clandestins au corps à corps, et assistait très souvent à ces sortes de combats d’esclave ou de sous-races dont elle raffolait. Les lieux où se trouvaient les arènes de combats étaient tenus secrets car ce genre de combats, pouvant aller jusqu’à la mort d’un des combattants, étaient illégaux. Elle y avait déjà envoyé des esclaves, mais ceux-ci étaient soit peu rentables, soit déjà morts… Car on pariait bien évidemment sur l’issue, plus ou moins truquée, du combat. Elle hésita quelques temps à y envoyer Erya, mais avait peur de perdre le fruit de son expérience. Elle finit par l’y envoyer un jour sur un coup de tête, pour un combat singulier. Il remporta facilement la victoire, et cela marqua le début de la carrière d’Erya en tant que combattant d’arène clandestin.

Répondant au moindre désir de sa Maîtresse, Erya continuait de remporter les combats bien que le niveau des adversaires augmentait. Il s’agissait désormais d’esclaves entraînés, d’hybrides, de membres déchus de leur société et de rebelles capturés. Nombreux combats étaient désormais à mort, ou du moins sa Maîtresse lui ordonnait de tuer son adversaire. Le plus difficile pour lui était le combat puis la mise à mort d’adversaire de sa propre race, et sa Maîtresse en avait bien conscience car elle devait renforcer son emprise sur lui à ces moments-là. Bien que des dispositifs empêchaient les combattants d’user de leur pouvoir, celui de leur Maître (s’ils en avaient un) pouvait aisément passer la barrière.

Toujours dans son optique d’expérimentation sur son esclave, sa Maîtresse voulut lui faire passer un cap vis-à-vis de son aversion envers la mise à mort de la race angélique et avancer en même temps sur son conditionnement mental. Elle avait réussi à s’arranger pour que son prochain adversaire soit un autre Archange, bien que plus vieux et plus fort qu’Erya, il s’avérait que celui-ci était déjà blessé au début du combat. Après seulement quelques passes, elle sentit la réticence de son esclave à poursuivre le combat. Elle devina qu’il avait compris qu’il s’agissait d’un de ses semblables. Un sourire étira ses lèvres, tout se passait comme elle l’avait prévu. Mais son sourire retomba bien vite lorsqu’elle s’aperçu que les deux Archanges ne combattaient plus mais que l’adversaire tentait de communiquer avec son esclave… Chose non anticipée par sa Maîtresse, il s’avérait que les deux combattants se connaissaient et que l’adversaire tentait de faire reprendre raison à Erya. Agacée, sa Maîtresse lui ordonna de reprendre le combat et de tuer son adversaire. Toujours sous son emprise, celui-ci s’exécuta tout en ne se donnant pas forcément à fond, rechignant à la besogne finale. Elle s’en aperçut assez rapidement et décida manipuler son esclave afin qu’il accule son adversaire. Une fois cela fait, et après un instant de suspense où elle en profita pour relâcher son emprise mentale sur son esclave, elle prit de force le contrôle de sa main pour enfoncer violemment sa dague dans le corps de l’Archange adverse afin de le tuer. Atterré, Erya vit sa main bouger contre sa volonté, et prit douloureusement conscience de tuer un confrère et un ami.

- Puisse-tu retrouver la paix et la liberté qui te sont dus, mon ami... Chuchota son adversaire qui, comprenant la manipulation mentale face aux changements de comportement de son ami, posa sa main sur le torse d’Erya et puisa dans ses dernières forces afin de tenter de lever le contrôle mental que son confrère subissait. Malheureusement les protections mises en place par la Maîtresse du jeune Archange étaient bien trop puissantes pour lui et le contrecoup enflamma tout le corps d’Erya qui hurla de douleur. Cependant, bien que spectaculaires, les flammes ne brûlèrent pas sa peau à proprement parler. La douleur finit par se dissiper, laissant Erya haletant et tremblant, à genoux au sol et son regard violet posé sur son confrère, mort de sa main, tentant de comprendre ce qu’il s’était passé et pourquoi. Quelques instants plus tard, il s’affaissait au sol, vidé de toute énergie et tant le cœur que le corps douloureux.

Au son réveil, l’Archange se découvrit tout un tas de tatouages rouges sang parcourant tout son corps, derniers souvenirs de la mort de son confrère. Cela brisa encore plus l’esprit du jeune Archange. Les remords de l’esclave constituèrent un terreau fertile pour la continuité de l’expérimentation de sa Maîtresse. Cette épreuve renforça d’autant plus le conditionnement et le perfectionnait. Suite à ce combat, le nombre d’adversaires tués par l’Archange allait croissant, et les remords qui en découlaient, eux, allaient décroissants. En dehors des combats clandestins, Erya servait de garde du corps et d’attaquant lors de raids visant à exterminer les rebelles, et répondait également tous les désirs de sa Maîtresse, y compris ses désirs charnels.


Quelques centaines d’années plus tard, Erya était un esclave parfait aux yeux de sa Maîtresse et ne nécessitait plus aucun contrôle de sa part. Il répondait aux ordres de sa Maîtresse, et parvenait souvent à les anticiper. Celle-ci en était ravie et se pavanait avec son esclave, tel un trophée : l’ « Archange tatoué » avait sa réputation au sein des races démoniaques.

Une nuit, la demeure fut violemment attaquée par une unité rebelle. Répondant au conditionnement subit, Erya défendit les couleurs des démons avec ardeur. Cependant, cette attaque mena à la mort de ses Maîtres. A l’instant même où sa Maîtresse rendit son dernier souffle, Erya ressentit une énorme douleur à la tête, hurla puis s’évanouit, rendant les armes bien malgré lui… Il resta dans le coma durant plusieurs semaines. La manipulation psychologique subie, ainsi que l’ensemble des défenses mises en place par sa Maîtresse furent brutalement arrachées de l’esprit de l’Archange à sa mort.

La fille de sa Maîtresse, qui faisait partie des rebelles, fut la seule et unique héritière. Un « heureux » évènement qui fut le résultat de plusieurs années de travail acharné. A son réveil, le cerveau d’Erya avait comme « freezé » et on constata des séquelles psychologiques, notamment au niveau comportemental (mauvaise maîtrise des sentiments, autant les siens que ceux des autres). Il avait également une amnésie totale sur ses souvenirs, bien que certaines compétences lui restèrent acquises. Il lui fallut pas moins de 10 ans de « remise à niveau » pour presque tout réapprendre, notamment la partie sociabilisation après 300 ans d’esclavage et les séquelles dus au conditionnement subi. L’ensemble des esclaves récupérés suite à l’héritage furent hébergés dans une ferme, au fin fond de la campagne, avant de les faire libérer au fur et à mesure de leur capacité à reprendre cette liberté, alimentant ainsi les Rebelles en nouvelles ressources (pour ceux qui souhaitaient les rejoindre) loin des autorités de surveillance propres à la vie citadine.