Nihrin_Fiche de présentation (Terminée)

Nom : Nihrin
Avatar :  YoRHa Type A No.2  de Nier Automata
DC ou TC ? : Nouveau
Âge : 25 ans
Orientation sexuelle : Pansexuelle
Race : Hybride (demi-succube)
Groupe : Esclave
Métier : Go-go danseuse dans une discothèque le temps qu’un maître montre le bout de son nez.

Code du règlement : Tant que ça touche le fond et que ça claque ça passe comme réponse ? (Où c'est peut-être pas ça le code...   )
Âge :  
J'ai signé le règlement : Déjà signé.
Une dernière volonté ? : Se référer au code du règlement s'il-vous-plait (c'est une dernière volonté plus que plaisante normalement, vous devriez essayer)    

Que pourrait-on dire de Nihrin ? De celle qui ne parle pas. Peu sont ceux à avoir entendu sa voix, si bien que tout le monde la pense muette. Sa voix, Nihrin ne l'élève qu'en cas d'urgence, quand sa vie en dépend ou bien celle de quelqu'un envers qui elle est loyale. Car oui, elle est d'une loyauté sans faille, Nihrin a gardé cette compassion, cette gentillesse et cet altruisme qui la définissait étant plus jeune.



Que pourrait-on dire de celle qui rêvait plus qu'elle n'écoutait ? De celle qui attendait de voir un bout de ciel pour s'évader l'espace d'un instant, même fugace. Celle-là même qui, sous son visage mélancolique, rêveur et parfois bête, brûlait d'une envie de liberté, une envie de marcher librement à travers le pays et de découvrir le monde.


Nihrin est une contradiction. Un corps glacé doté d'un cœur ardent.


Certes, elle reste encore un peu immature et trop curieuse pour son propre bien.

Certes, elle est maladroite à se perdre si facilement dans ses pensées qu'elle en oublie le reste.

Certes, la culpabilité la ronge à petit feu.

Mais ce n'est pas parce qu'elle à ces quelques défauts que Nihrin ne laisse faire. Même si elle ne parle pas, qu'elle serre les dents et baisse les yeux devant une caste supérieure, Nihrin n'en pense pas moins.

Si elle s'efforcera de ne rien montrer à son maître, Nihrin aura toujours une réponse. Une réponse qu'elle gardera pour elle-même, des noms d'oiseaux qu'elle ne prononcera jamais et une ribambelle de réflexion sur tout et n'importe quoi.

Car même si elle ne parle pas de vive-voix, Nihrin est une sacrée pipelette, pour elle-même en tout cas.

Mais avec les autres, ceux qu'elle considère comme ses égales, Nihrin ne se démonte pas et ne cache pas ses émotions. Son visage deviendra aussi expressif qu'elle le souhaite, incapable de se retenir. Tantôt gentille, tantôt malicieuse, désabusée, joyeuse, en colère ou triste : On peut lire en elle comme dans un livre ouvert une fois qu'elle ne se cache plus.

Aux maîtres, Nihrin ressemble à une statue, stoïque, calme : Faite de marbre ou de glace. Elle a beau être dans l'obscurité, être naît dans l'obscurité de cette tour, Nihrin ne passe pas inaperçu. Par la blancheur de sa peau, à l'argent de ses cheveux caressant sa poitrine. De ses yeux vides couleur turquoise à ses lèvres pulpeuses et rosées. De son nez retroussé, à ce grain de beauté sous la lèvre.


Certains oseraient dire qu'elle est un ange, douce ironie en sachant que son géniteur est un succube et sa mère une simple humaine.



Son corps fin est déjà habitué à travailler, à rester debout sur son mètre 60, à faire et à refaire. Ses mains fines et petites, légèrement calleuses, légèrement coupées sont bien trop habituées au travail pour rester inerte comme la statue qu'elle paraît.



Son corps connaît ses limites, connaît l'effort : endurant lorsqu’elle se plaît à faire du parkour, escalader les immeubles pour pouvoir atteindre le ciel ; bien formé, alléchant lorsqu’elle se déhanche sur scène, Nihrin cache pourtant ses atouts, cache ses formes en dehors de son lieu de travail. Non pas par peur, juste parce qu’elle veut passer inaperçue, se fondre dans la masse. Son corps connaît les coups, il a su comment atténuer la chaleur zébrant son dos lorsqu'elle était plus jeune.



Aux esclaves, Nihrin déforme ce calme qui émane d'elle et laisse quelques rayons de chaleur détendre ses traits. Petit à petit, la glace disparaît pour ne laisser à la fin qu'un éclat de vie dans ses yeux turquoise, elle disparaît de ses lèvres pour laisser entrevoir un sourire avec ses dents légèrement tordues, mais toute aussi blanche que sa peau. Elle laisse toute la raideur, toute sa froideur pour enfin laisser tomber le masque et relever les yeux vers son camarade.

Parfois ses lèvres s’entreouvrent pour laisser place à une cigarette ou bien au pourtour d’un verre qui aura en lui un doux liquide, sucré ou amer dont le seul but est de lui faire oublier l’espace d’un instant la fatigue accumulée.

Contrôle par la voix : Nihrin peut ordonner à une personne d'exécuter ce qu'elle exprime.

En utilisant son pouvoir plusieurs fois, Nihrin a su détecter les conditions nécessaires à l'utilisation de son pouvoir :

-Elle ne peut donner un ordre qu'a une seule personne à la fois.
-Un simple choc peut lui faire reprendre le contrôle de son corps.
-La personne reste consciente tout du long, elle ne perd aucun souvenir de l'échange.
-Nihrin ne peut donner que deux ordres par jour sous peine de voir sa trachée écrasée et sa voix coupée si elle tente d'utiliser son pouvoir une troisième fois.
-Plus ses émotions sont forte lorsqu'elle donne un ordre (colère, tristesse, peur par exemple), plus il est difficile pour la personne de se défaire de son emprise.
-Plus ses émotions sont fortes, plus le contre-coup sera violent pour Nihrin.

“Maman, pourq…”


”Chut, ne parle pas Nihrin.”


L’esclave n’a pas de statut, ni de désir. Il n’a qu’un seul but : exécuter les ordres de son maître.

C’est ce qui prévaut : l'obéissance.

Les ordres, c’est uniquement pour cela qu’un esclave voit le jour. Pour les ordres de son maître, un point c’est tout.


Pourtant, Nihrin avait un autre ordre, un ordre qui prévalait à n’importe quel autre ordre que lui donnait le gardien de la tour, ou que son futur maître lui donnerait.


Elle ne devait faire que cela : se taire.


En tout temps, en toute chose, Nihrin devait suivre ce seul et unique ordre venant de sa mère. Qu’importent les coups de bâton qu’elle lui donnait en guise de punition pour avoir parlé, qu’importe le nombre de fois où on lui demandait de s’exprimer, de parler pour recracher les règles qu’on lui imposait. Nihrin devait se taire.

Elle ne savait pas pourquoi sa mère lui ordonnait de ne pas ouvrir la bouche, de ne pas faire entendre sa voix. Elle avait beau essayer de lui demander le plus discrètement possible, sa mère la coupait toujours, lui ordonnant de se taire. Encore et encore. Et les coups de bâton claquaient sur son dos, encore et encore.

Sans cesse.



”Je le fais pour toi Nihrin. Tu ne dois pas parler, jamais.”


À jamais, Nihrin devait se taire.

Alors Nihrin se taisait docilement. Elle communiquait avec les autres comme elle le pouvait : par des gestes, des sourires, des regards. Elle aidait les autres, sans rien demander, parce qu’en tant qu’esclave, ils devaient tous se serrer les coudes. Ensemble, ils pouvaient devenir meilleurs, devenir l’objet que les maîtres attendaient de leurs esclaves. Et peut-être qu’un jour Nihrin pourrait montrer à sa mère que parler n’était pas dangereux pour elle.

Que Nihrin était bête.

Elle avait huit ans, elle ne savait même pas ce qui l’attendait, à l’extérieur, mais Nihrin était sûre d’une chose. Les lumières de Las Vegas qu'elle voyait de la fenêtre de leur appartement n’étaient rien, comparé à ce qu’elle pourrait voir une fois hors de cette tour.

Alors oui. Nihrin faisait partie de ces esclaves vouant une excitation à être vendu, à être au service d’un maître. Son cœur brûlait d’envie de partir à l’aventure, de vivre une vie qui sonnait le glas de cette tour obscure.

Elle rêvait de ça, et d'autres aventures qu’elle imaginait lorsque ses yeux se posaient sur un bout de voûte céleste ou un bout de ciel. Le tonnerre grondait : c’était Méphisto qui riait aux éclats avec ses camarades.

Il pleuvait : les anges pleuraient leurs comparses devenus déchus, jaloux de ne pouvoir vivre aussi librement qu’eux.

Nihrin était bien naïve, Nihrin était bien sotte.

Trop gentille peut-être avec ses camarades esclaves, trop timide pour ceux qui pouvaient la jalouser.

Pourtant, Nihrin avait beau ne pas avoir de voix, la blanche savait toujours se faire comprendre. Son seul moyen de communiquer étant ses gestes, elle était de ceux qui pouvaient être lus comme un livre ouvert. C’était le seul moyen après tout.


Elle avait quinze ans quand l’imagination ne suffit plus, quand l’espoir d’avoir un maître se tarit pour laisser place à l'insouciance de l’adolescence. Quand ce feu en elle brûlait de plus en plus. Nihrin se mit alors à chercher de quoi l’apaiser, chercher de quoi assouvir cette soif ardente qui consumait l’adolescente. Elle était jeune, influençable, avide de découverte, de cette frêle liberté qui s’insinuait en elle, à mesure qu’elle grandissait. Sa relation avec sa mère devenait de plus en plus tendue, la matriarche devenait plus stricte, plus intransigeante à son égard. Elle devait respecter ses règles, vivre dans l’ombre de la tour en attendant de trouver un maître.

Nihrin était une esclave, l’esclave de sa mère qui voulait l’enfermer à double tour dans leur petit appartement de Las Vegas.

Alors elle faisait le mur, s’en allait dans l’appartement d’à côté ou dans un des nombreux étages de sa tour. C’est dans un de ces appartements qu’elle trouva d'autres esclaves ayant plus de privilèges qu’elle pouvait avoir.

En cachette, dans cet appartement où quelques jeunes se retrouvaient, Nihrin trouva le courage de faire l’impensable pour l’esclave qu’elle était : désobéir à sa mère. Elle apprit les premiers feux de l’amour, les brasiers de la luxure, le souffle de l’envie, la faim de la gourmandise. Elle sentit en elle la brûlure de l’alcool, la sensation étourdissante d’être enivrée par celui-ci. Le frisson d'escalader sa tour et de voir le paysage de Las Vegas, non pas par sa fenêtre, mais à perte de vue, infini.


Elle avait dix-huit ans quand, dans cet appartement, Nihrin s'autorisa pour la première fois de sa vie, à rire de bon cœur. Une seule fois. La première fois qu'elle entendit son rire, fut aussi la dernière. Car à l'instant même où elle reprit son souffle, où les larmes cessèrent de couler tellement elle avait ri que sa maîtresse entra, les yeux injectés de sang.



S'en suivi une dispute entre les deux femmes : l'une voulant être libre pendant le temps qu'il lui restait à être sans maître, l'autre s'insurgeant de voir le fruit de sa vie déblatérer des absurdités sans nom. Cela n'était parti que d'une dispute banale entre une mère et sa fille, puis le ton monta, les esprits s'échauffèrent.



“Tu te tais Nihrin ! Je ne veux plus entendre un seul mot de ta bouche, tu ferras ce que je t'ordonne de faire jusqu'à ce que tu appartiennes à un maître !”



“Pourquoi je ne dois pas parler ! Toutes ses années, à serrer les dents, à laisser les autres parler sans que je ne puisse donner voix au chapitre ! Pourquoi maman !” hurla-t-elle de désespoir, “Réponds-moi !”



Nihrin sentit sa gorge s'irriter, se tordre avant qu'elle ne doive tousser de longues minutes. Pour la Blanche, cela était naturel : crier pour la première fois de sa vie en dix-huit ans, cette toux devait être un symptôme normal. C'est pour cela qu'elle ne s'en formalisa pas plus que cela, se focalisant sur celle qu'elle appelait “maman”.



“Parce que tu es comme ton père ! Manipulateur, vicieux et cruel ! Et je refuse que tu te serves de moi toi aussi ! ”



Le silence prit place, Nihrin avait toujours pensé que si sa mère ne voulait pas qu'elle parle, ce n'était que pour protéger l'enfant qu'elle était. Mais en voyant le regard rempli de tristesse et de haine de sa génitrice, la Blanche se sentit trahie, sa gorge lui brûlait tandis qu'elle usait de toutes ses forces pour empêcher les larmes de couler.



“Tu me punis… Pour les actes d'un homme dont je ne connais même pas le nom ou le visage ? ” Demanda-t-elle entre deux quintes de toux, “Je suis pas responsable de ses actes.”



“Non, en effet. ” Répondit sa mère froidement, “Tu n'es que la conséquence.”



Cela n'était qu'une dispute lambda, celle entre une mère et sa fille.



“Si cette conséquence était trop dure à élever pour toi…”



Cela ne devait être qu'une simple dispute.



“…T'aurais pu en finir et te jeter par la fenêtre, comme ça tout aurait été plus simple, pas vrai maman ?…”



Une simple dispute.



“Ben vas-y qu'est-ce que t'attend maman ! Je te rends malheureuse, je suis la conséquence de tout ton malheur alors fait-le ! Puisque la vie est si dure avec moi ! Vas-y ! JETTE-TOI PAR LA FENÊTRE !”



Le reste fut étrange. Tout fut étrange après ce dernier éclat de voix. Il ne faut d'ailleurs pas être idiot, après avoir lu jusqu'ici pour connaître la suite.



La fatalité.



L'implacable fatalité qui frappa Nihrin, à genoux, face à cette petite mare de sang, sa trachée brûlant chaque parcelle de son corps, ses yeux révulsés par la surprise, la peur, l'incompréhension.



Ce fut avec cette même incompréhension que ses turquoises se levèrent vers celle qui avait, pour la jeune fille de dix-huit qu'était Nihrin, toutes les réponses à ses questions : sa mère.



Mère qui s'avançait vers la fenêtre de leur appartement, l'ouvrit en grand et sauta.



Aussi simplement que lire ces mots. Aussi simplement que regarder les nuages traverser le ciel de sa fenêtre. Plus simple encore que de dire “ouf”.



Cela ne devait être qu'une simple dispute.



Que Nihrin fut bête.

Et Nihrin s'en mordit les doigts. S'en mord les doigts, actuellement. L'insoutenable fatalité, qu'elle ne peut dire à quiconque.